Point de départ

Maladie provoquée par le parasite de la famille des plasmodium et transmise par un moustique (l'anophèle femelle).
Le paludisme est la maladie la plus répandue dans le monde, surtout dans les régions tropicales et équatoriales.
C'est la maladie infectieuse qui tue le plus.
Cette mortalité est essentiellement due au plus dangereux de ces parasites : le plasmodium falciparum.

Ce qu'il se passe 

Le plasmodium pénètre dans l'organisme par la piqûre d'un moustique : l'anophèle femelle.
Les parasites transmis par le moustique circulent immédiatement dans le sang puis s'en extraient rapidement (passée une demi-heure) pour s'établir dans le foie.
Vers le 10e jour, les parasites quittent le foie pour repasser dans le sang où ils envahissent les globules rouges. Ils s'y multiplient jusqu'à les détruire (hémolyse) par vagues.
En éclatant les globules rouges libèrent une masse importante d'hémoglobine responsable de la fièvre, et des frissons (accès palustre), plus rarement d'un ictère ou de troubles neurologiques pouvant aller jusqu'au coma (accès pernicieux essentiellement dû au plasmodium falciparum).
Les globules morts sont « stockés » et dégradés dans la rate qui augmente de volume (splénomégalie)
L'incubation est variable (10 jours à plusieurs mois).
Le cycle se perpétue par la transmission des parasites à un anophèle sain après la piqûre de celui-ci.
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Paludisme en vidéo


Paludisme Robert Ménard, responsable de l'Unité de Biologie et génétique du paludisme de l'Institut Pasteur explique ce qu'est le paludisme, son mode de transmission, ses symptômes, ses conséquences et son traitement.
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Ce qu'il faut retenir

En raison de l'importance du paludisme dans le monde, toute fièvre inexpliquée doit être considérée jusqu'à preuve du contraire comme étant d'origine paludéenne.
Les parasites sont responsables d'accès palustres à répétition (après plusieurs années parfois) à l'exception du falciparum, qui s'il est parfois mortel, présente l'avantage de ne jamais récidiver.
Les formes graves ou mortelles sont dues essentiellement au plasmodium falciparum.
Les formes à falciparum ne récidivent jamais mais présentent des résistances de plus en difficiles à traiter par les antipaludéens.
Toute fièvre (survenant dans un pays infesté), associée à des troubles neurologiques (allant du délire jusqu'au coma) doit être considérée comme un accès pernicieux (à falciparum) nécessitant une hospitalisation d'urgence.
En fonction des zones de résistance, les pays infestés sont classés en 3 zones : la zone 1 (pas de résistance à la nivaquine), la zone 2 (cas de résistance signalée), zone 3 (nombreux cas de résistance)
La grossesse favorise la survenue de complications et augmente la mortalité néonatale.
Il faut enfin signaler qu'il existe de plus en plus de souches de plasmodium résistantes au paludisme, et qui, malgré la prise de nivaquine d'une façon préventive, peuvent dans certains cas apporter un peu de fièvre et de fatigue sans les manifestations habituelles de paludisme. Cela explique que toute poussée de fièvre au retour d'un pays d'endémie paludéenne (quelle que soit la zone) impose de consulter le médecin.