point de départ
L'hémorragie rétinienne de haute altitude (HRHA) est aussi appellée aussi « rétinopathie d'altitude ».
Ce qui se passe
La rétine est la fine membrane qui tapisse le fond de l'oeil et qui permet de voir. Les petits vaisseaux sanguins qui la parcourent et la nourrissent sont fragiles, comme tous les vaisseaux qui circulent dans notre cerveau.
    En altitude, la circulation est ralentie par la déshydratation et   l'augmentation du nombre de globules rouges qui rend le sang plus épais.
  Des petits caillots de sang peuvent se former à cause du manque d'oxygène.
    Sur la rétine, ces caillots bouchonnent et l'augmentation de pression   provoquée par cette mauvaise circulation entraîne des ruptures et des   micro-hémorragies du fond de l'œil qui peuvent se traduire par des   troubles de la vision.
  La plupart du temps, ces hémorragies sont tellement petites que la vision n'en est pas affectée.
    
Au-delà   de 7 000 mètres, tous les himalayistes font des micro-hémorragies et   presque toutes cicatrisent dans les deux mois qui suivent le retour.
  Par contre, les hémorragies plus importantes peuvent être dangereuses.
Signes
  
- Les signes prémonitoires sont :   		  
  
- l'impression de voir des tâches ou un voile noir.
   
- des sensations de flou visuel.
 
  	 
    
  
- Le signe véritablement alarmant est la perte brutale d'une partie plus ou moins importante du champ de vision.
 
    
Ce   n'est pas douloureux mais inquiétant. Dans ce cas, la poursuite du   séjour est fortement contre-indiquée au risque de perdre définitivement   la vision de l'œil atteint.
Tester son oeil
Pour déterminer l'origine du problème, il suffit de masquer un œil puis   l'autre. Si la sensation est similaire c'est que le problème vient d'en   haut (le cerveau), si la vision est différente selon l'œil masqué, c'est   que le problème se situe au niveau de l'œil.
Conduite à tenir
Redescendre, arrêter l'aspirine si la personne atteinte en prend et   démarrer un traitement à l'acétazolamide (DIAMOX) ; cela diminuera la   pression intraoculaire.
    
Le port des lunettes de glacier de   qualité ne semble pas jouer un rôle majeur dans la survenue de cette   pathologie qui relève plus de l'altitude et de l'hypoxie que du   rayonnement solaire.
    
Plus l'altitude est importante plus le risque est élevé.
    
Les personnes ayant déjà souffert de problèmes rétiniens doivent consulter leur ophtalmologue avant de partir.